Femme, tu es forte
- Florence Joyeux

- 1 nov.
- 2 min de lecture
Mais tu as aussi le droit de tomber !

« Tu es si forte. »
Ces mots qu’on lance souvent comme un compliment… mais qui, sans qu’on s’en rende compte, peuvent devenir une prison.
Parce qu’ils enlèvent le droit de faiblir, le droit de pleurer, le droit de tomber.
Alors aujourd’hui, je te le dis :
Toi aussi, tu as le droit de t’écrouler.
Tu as le droit d’avoir mal.
Et surtout, tu as le droit de le dire.
Parce que non, être une femme ne vient pas avec l’obligation de supporter, de ne pas montrer, de se taire.
Le modèle qu’on célèbre, mais qu’on ne questionne pas
Trop souvent, les femmes qu’on met en avant aujourd’hui sont celles qui collent au moule du patriarcat moderne.
Celles qui « réussissent » selon les codes d’un monde encore trop masculin.
On les admire parce qu’elles foncent, qu’elles ont de l’ambition, qu’elles ne plient pas. Mais qu'ont elles sacrifié ?
On oublie souvent que tomber aussi fait partie du chemin.
Qu’être forte, c’est parfois savoir s’arrêter, demander de l’aide, se remettre en question.
S'autoriser à ressentir, à ne pas savoir. Parce que tout ceci n'est pas de la faiblesse.
Le vent tourne
Cette année, quelque chose change. Un mouvement profond, invisible mais bien réel, traverse la société. Les femmes redéfinissent ce qu’est la force, ce qu’est la réussite, ce qu’est la valeur.
Elles ne parlent plus d’égalité mais d'Harmonie et d'Equité !
Parce ce que être l’égale ne veut rien dire
L’égalité, ce n’est pas la copie conforme. Ce n’est pas devenir comme l’autre.
L'équité c'est simplement la reconnaissance d'avoir autant de valeur.
L'harmonie c'est oser poser un regard différent sur le monde.
Changer nos repères.
Repenser ce à quoi on donne de la valeur !
Tomber, ce n’est pas abandonner.
Tomber, c’est apprendre à voir où sont ses limites.
C’est se recentrer, se redéfinir, regarder le monde autrement.
Moi, tomber m’a permis de voir au-delà des apparences.
Les miennes. Celles de l’autre.
De regarder l’autre en profondeur plutôt qu’en surface.
Parce que parfois, il faut que l’extérieur se brise…
pour que la lumière intérieure puisse enfin passer.
Pour toutes celles - et ceux - qui tombent
Pour celles et ceux qui doutent.
Pour celles et ceux qui s’effondrent en silence.
Pour celles et ceux dont les droits sont bafoués, ici ou ailleurs.
Pour celles et ceux qu’on oublie de remercier.
Je vous vois.
Je vous entends.
Et vous avez de la valeur.
N'oubliez pas...
Cette année est faite pour célébrer tout ce qu’on a compris.
Mais aussi pour se rappeler qu’il reste du chemin.
Alors oui, célébrons les grandes victoires.
Mais aussi les plus discrètes.
Parce que parfois, juste ouvrir les yeux mérite d’être applaudi.
Pour tous ceux et celles qui tombent et se relèvent,
même quand personne ne les regarde.
Vous êtes solides, mais surtout,
vous êtes humains !
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