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Visualisation de la Douleur

Un exercice pour aller à la rencontre d'une douleur


Pas la peine de forcer, vous essayez tranquillement….Comme une nouvelle expérience.



Cet exercice a pour but de vous aider à vous concentrer en réduisant l’intensité de votre douleur.


Mais d’abord quelques explications sur les mécanismes de l’entretien de la douleur :


Si une douleur persiste et devient chronique, c’est parfois à cause de lésions anatomiques qui perdurent mais c’est aussi souvent à cause de l’entretien d’un ou plusieurs cercles vicieux. On peut comparer les mécanismes d’entretien à ceux de la mémoire : même si le trouble initial est guéri et qu’il n’y a plus de lésion, le système nerveux peut en garder la trace, ou l'empreinte énergétique (par exemple : douleurs dans un membre après une amputation).


De nombreux facteurs contribuent à perpétuer ou à augmenter une douleur.

 

  • Les tensions et les contractions musculaires

Une douleur peut s’accompagner de contractions musculaires réflexes. Le muscle contracté devient alors le siège d’une nouvelle douleur. Celle-ci favorise à son tour une nouvelle contraction, et ainsi de suite…


  • Le stress

Le stress est un facteur fréquent d’amplification et d’entretien de la douleur pour la plupart des personnes souffrant de lombalgie. Le mot stress en anglais veut dire “effort intense, tension”. C’est une réaction de l’organisme face aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques ou à des émotions agréables ou désagréables. C’est donc une situation de contrainte qui nécessite de la part de l’individu une réaction d’adaptation.


Cette réaction peut en théorie être soit bénéfique, soit nocive. Chez la personne qui souffre de douleur persistante, les situations de stress sont souvent source d’accentuation de la douleur. Ces situations sont extrêmement variables et propres à chaque individu.


Le stress est souvent associé à des états internes (colère, frustration, anxiété, mésestime…), ou à des manifestations telles que tensions ou contractures musculaires qui peuvent accentuer la douleur. Le cercle vicieux douleur-stress est fréquent par exemple chez la personne qui souffre du dos.


Douleur “Psychologique” : ce terme, en général, irrite, car notre douleur est bien réelle. Au fil des mois ou des années, la douleur va poser des problèmes et des difficultés psychologiques. Cela ne veut pas dire que vous êtes “malade mental”. Vos réactions sont normales et elles doivent être comprises, car avec la douleur vous vous sentez plus facilement “stressé”, “angoissé”… Quelle que soit la cause de votre lombalgie, avec le temps, elle provoque diverses réactions psychologiques : anxiété, insomnie, fatigue, tension nerveuse, repli sur soi, démoralisation, dépression… Ces réactions contribuent à entretenir votre douleur. Ainsi s’installent les cercles vicieux de la douleur.


Il est important de comprendre pourquoi, de temps en temps, lors de certaines activités, vous ne pensez plus à votre douleur et n’avez pas mal ou moins mal. Comme toute perception, la douleur est influencée par des phénomènes de distraction, de détournement de l’attention. Diriger son attention, c’est fixer son esprit sur quelque chose de particulier et, de ce fait, délaisser d’autres sources d’information.


Les études scientifiques confirment qu’une douleur augmente lorsqu’un sujet est préoccupé par sa douleur, lorsque son attention est focalisée sur sa douleur.

 

Parfois si l’origine de votre mal de dos est liée à des blocages émotionnels, un environnement ou même à des non dits ou à des contraintes « psychologiques », l’hypnose humaniste peut vous aider à y remédier et à faire disparaître progressivement vos douleurs


Il s’agit ici d’une approche qui vous aide à mieux comprendre vos réactions, à prendre du recul par rapport à votre état, ce qui permet de corriger les idées fausses, d’isoler les facteurs d’entretien de la douleur et de comprendre ou d’examiner leur signification réelle pour vous. Chaque cas est particulier, il convient donc de cerner le symptôme et d’isoler la cause pour aller la traiter.

 


"Sur le plan spirituel, toute douleur est une chance ; sur le plan spirituel seulement"- Emil Cioran

Mobilisons notre énergie créatrice :


La première étape c’est l’éveil de votre esprit.

Aller à la rencontre de votre douleur est déjà un premier pas pour lui dire que nous avons pris le message. La plupart du temps nous cherchons à la fuir, ce qui est logique mais contre productif.


La seconde étape consiste à adopter l’attitude qui reconnaît que tout est toujours possible, aussi désespérée que puisse apparaître la situation du moment.


La troisième étape sera d’accepter que ce que nous rencontrons a un sens. Que telle ou telle douleur, est un signe d'un état intérieur à aller questionner. Et que les manifestations physiques sont la partie immergée de notre iceberg.


La quatrième étape sera de conscientiser que tout a un impact sur notre douleur, nos humeurs, nos choix, nos contraintes. Et que notre douleur a un impact également sur nos humeurs, nos choix, notre liberté.



Voici un exercice pour aller à la rencontre de la douleur lorsqu'elle est intense :


Installez vous confortablement sur une chaise ou allongez vous dans une pièce où vous ne serez pas dérangé et commencez par quelques respirations lentes. Ne cherchez pas à respirer amplement ou différemment. Prenez juste conscience de votre respiration. Soyez y attentif.


Vous pouvez fermer les yeux de façon à vous concentrer sur votre respiration.

Puis vous allez procéder à un petit « scan » de votre corps, sans aucune analyse . Juste comme si étiez en observation. Prenez conscience précisément des localisations des tensions ou des douleurs.


Maintenant évaluez votre douleur : de 1 à 10 (10 étant la douleur maximale).

Faites cela, sans forcer, sans chercher à “bien faire” ou à faire quoi que ce soit d’autre pour le moment. Laissez aller.


  • Vous avez donc vos points de douleurs avec leur intensité (ou peut être un point seulement).

  • Vous allez maintenant qualifier la taille de votre point douloureux. Vous pouvez prendre un repère : la taille d'une bille, d'une boule de billard etc...

  • Vous allez ensuite donner une couleur à cette douleur.


Ex. Vous avez une douleur dans la dernière lombaire à droite. D’une intensité de 7, de couleur rouge et de la taille d’une pièce de 2 euros.


Continuez à respirer calmement et vous portez attention à ce point et uniquement à ce point douloureux…. Comme si tout votre corps n’était que ce point douloureux.


Progressivement imaginez que ce point diminue (vous pouvez même vous aider, comme si vous aviez un bouton de réglage du volume).


Si vous travaillez la forme, vous pouvez par exemple réduire la pièce de 2 euros à une pièce de 1 euro ou mieux si vous pouvez 10 cts d’euros ou 5 cts ou 1 cts si vous y arrivez.


Pour le permettre, respirez calmement dans ce point jusqu’à ce qu’il fasse la taille désirée. Lorsqu’il fera cette taille, vous remarquerez que l’intensité a baissé également… De 7, elle est peut être passée à 6 ou 5 ?


Ensuite tout en continuant à respirer calmement (votre respiration aura trouvé son rythme naturellement), changez la couleur de départ…. De rouge, par exemple vous le passez à bleu ou jaune ou vert ….. Testez la couleur qui vous fait du bien.


Et lorsqu’il aura changé de couleur, vous remarquerez peut être que l’intensité a encore baissé… Peut être est elle passée à 4 ?


Remarquez également comme l'ensemble de votre corps respire "autrement". Prenez quelques minutes pour apprécier parce que 4 ou même 3, c'est tout à fait supportable et peut être même que la douleur est devenu juste un inconfort. Vous avez réussi à réguler votre douleur.


Reprenez doucement conscience de l’intégralité de votre corps dans la pièce. Autorisez vous un sourire. Pourquoi pas ?


Le mot de la fin :

Toute douleur veut être contemplée, ou bien elle n'est pas sentie du tout.

La douleur n'est pas une fatalité, elle vient nous parler de parties de nous qui sont en sur-adaptation parce qu'une autre partie de nous, invisible ne peut plus remplir son rôle ou est perturbée par de l'information parasitante. Nous ne sommes pas qu'un pied, un estomac, une épaule. La thérapie holistique intégrative peut avantageusement s’appliquer à la prise en charge des personnes souffrant de douleurs chroniques lorsque sa démarche est bien comprise. Ces thérapies s’appuient sur les principes fondamentaux suivants : tenir compte de toutes les sphères de la vie de la personne.

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