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L'héritage des Druides

Tenant bien haut un bâton noueux couronné de houx, un druide convoque la fureur des tempêtes et en appelle à la puissance foudroyante des éclairs car il est temps de se rappeler.


Transcendons le temps et l'espace, balisons et éclairons les chemins afin de mieux comprendre l'héritage spirituel dont nous sommes les héritiers.


Nous sommes au milieu d’un vaste mouvement d'ensemble embrasant les pratiques antiques des druides jusqu'aux résurgences contemporaines incarnées par les énergéticiens et les chamans. Remontons le fil d'Ariane afin d'aller en pays des Celtes où nous découvrirons les druides antiques. Quel fut leur rôle ? Quels étaient leurs pouvoirs ? Quel rapport ont-ils avec le druidisme contemporain ? Comprenons qui ils sont, afin de répondre à la grande question : qui sommes-nous, d'où venons-nous et, par conséquent, où allons-nous ?


D’où vient le mot druide ?


L’étymologie du substantif «druide» a longtemps interrogé les chercheurs. Mais il semblerait que systématiquement deux mots en soient l’essence même : l’arbre et le savoir.

Le mot druide viendrait du grec drus qui signifie “chêne”, s’ajoute à cela le suffixe indo-européen weid qui veut dire “voir/savoir”. Druide signifierait donc « le connaisseur de l’Arbre du Monde ».


L’organisation sociale des druides :


Au commencement les druides étaient rassemblés sous forme de clans. Le clan auquel le druide appartenait englobait à la fois sa descendance directe mais aussi tous ses prédécesseurs ayant trépassé. A la tête de ce clan se trouvait un chef choisi dont le nom est connu de tous. Le Clan est composé du plus lointain ancêtre jusqu’à ceux sur le point de naître, en passant par la famille du moment. Le clan ( et non la tribu) est donc à la base de la société druidique.


Le pouvoir de la nature :


Les Druides ne se proclament pas "maîtres" car ils se voient plutôt comme des extensions de l’indomptable nature. Les druides vénèrent la nature plus que tout, obtenant leurs pouvoirs soit des forces de la nature elles-mêmes, soit d'une divinité de la nature.


De nombreux druides sont à la recherche d'une spiritualité "mystique", d'une union transcendantale avec la nature, plutôt que d'une dévotion à une entité divine ; d'autres servent les êtres de la nature sauvage, des animaux, ou des forces élémentaires.


Les anciennes traditions druidiques sont parfois appelées la Vieille Foi, en opposition aux cultes des dieux dans des temples et des sanctuaires.


Pour les druides, la nature est un équilibre précaire. Les quatre éléments qui ont fondé le monde (l'air, l'eau, le feu et la terre) doivent rester en harmonie. Si un élément gagnait du terrain sur les autres, le monde pourrait être détruit. C'est pour cette raison que les druides s'opposent aux cultes du pouvoir et à tous ceux qui prêchent la suprématie d'un élément du vivant et l'exclusion des autres. Y compris la Suprématie de la race humaine.


Les druides sont également concernés par l'équilibre écologique sur lequel repose la vie végétale et animale, et par la nécessité pour le monde civilisé de vivre en harmonie avec la nature, et non en opposition. Les druides acceptent ce qui est cruel dans la nature car ils comprennent que c’est ainsi que l’équilibre est accompli.


Le territoire du druide :


On trouvait souvent des druides en train de garder un site sacré ou de surveiller une région où la nature est préservée. Mais quand un grand danger survenait, menaçant l'équilibre de la nature ou les terres qu'ils protégeaient, les druides endossaient alors un rôle plus actif en combattant la menace, tels des aventuriers.


Un druide tient certaines plantes pour sacrées, en particulier l'aulne, le frêne, le bouleau, le sureau, le noisetier, le houx, le genévrier, le gui, le chêne, le sorbier, le saule et l'if. Dans le même ordre idée, un druide utilise telles ou telles essences de bois pour confectionner des objets. Par exemple, l'if est associé à la mort et à la renaissance, Le frêne est associé à la vie et le chêne à la force. L'aulne est associé à l'air, les instruments de musique comme la flute, le hautbois sont donc fait d’aulne.


Bien que leur organisation soit invisible pour la plupart des étrangers, les druides appartenaient à une société qui s'étendait sur tout le territoire, ignorant les frontières politiques. Tout druide était membre à part entière de cette société druidique, même si certains étaient si isolés qu'ils n'avaient jamais vu un membre de haut rang de la société ou participé à des rassemblements druidiques. Les druides se reconnaissaient mutuellement comme frères et sœurs. À l'échelle locale, les druides étaient organisés en cercles qui partageaient certains points de vue sur la nature, l'équilibre, et la vision du monde.


Cercle de la lune

Les druides du cercle de la lune étaient les féroces gardiens du monde sauvage. Leur ordre se réunissaient lors des pleines lunes pour partager des informations et échanger des avis et avertissements. Ils fréquentaient les plus profondes régions sauvages, où ils pouvaient rester des semaines sans croiser le chemin d'une autre créature humaine, et encore moins d'un autre druide.


Cercle terre

Le cercle de la terre étaient constitué de mystiques et de sages qui perpétuaient des rites et d'anciens savoirs au travers d'une tradition orale. Ces druides se rencontraient dans les cercles d'arbres sacrés ou de pierres levées pour se chuchoter des secrets primordiaux. Les membres les plus sages du cercle officiaient, en tant que grands prêtres, dans les communautés qui respectaient la Vieille Foi.


Sanctuaire de dame Nature :

Les arbres représentent le Sanctuaire du Druide. Ainsi le Chêne, « Druir », héberge la reine des plantes celtiques le « Gui divin », et transmet toute sa force à celui qui est sous son influence.


Le Frêne, arbre cosmique ; permis au Dieu Odin, suspendu à ses branches, d'acquerir la connaissance des runes. Il est une chance pour celui qui reçoit sa médecine, car il éveille notre capacité à accéder aux songes, aux rêves et à la poésie.


Le Houx est associé au dieu Cuchulaïnn et insuffle le don de l'héroïsme et nourrit celui qui le reçoit de la puissance divine. Fixé aux poignées de porte, il agit en tant que défenseur magique et barre l'entrée aux personnes ou aux situations néfastes.


Le bosquet druidique

Les sept arbres sacrés des druides sont le Bouleau, l’Aulne, le Saule, le Chêne, le Houx, le Noisetier et le Pommier. On dit que lorsqu’ils étaient réunis en forme de cercle, l’ensemble constituait le "bosquet druidique", lieu sacré, magique et initiatique, un endroit puissant, situé près d’une source, où toutes les connaissances cachées des arbres devenaient claires et accessibles.

De nos jours, ils servent toujours d’abri aux esprits de la nature. À nous de les redécouvrir et de les protéger.


Les Clans dans la Communauté :


Parmi les fonctions du druide on retrouvait celle d’arbitrage et de règlements entre les membres des communautés. Leur morale et leur philosophie étaient la garantie de la justesse de leur transmission. Ces druides possédaient la sagesse qu’ils traduisaient en symboles aux multiples adaptations orales. Il n’y avait pas d’écrits considérés comme langue morte. La parole est ce qui délivre.


Certains druides se voyaient attribuer la fonction de guérisseurs, ils étaient alors associés à la Terre qui les relaient au corps et leur ressenti juste en était issu. Ainsi, ces druides avaient des connaissances très poussées dans le domaine des plantes qui étaient souvent utilisées pour les remèdes, et en médecine. Le magnétisme humain-terre était alors appliqué pour la guérison.


Les druides étaient également astrologues et astronomes. Ceux-ci tenaient compte de la force de l’action Terre-Lune qui a son importance pour la cueillette et la préparation de remèdes. Ils connaissaient parfaitement les cycles perpétuels et les mouvements naturels qui leurs permettaient de guider les clans.


Il y avait aussi les druides alchimistes, gardiens du savoir spirituel. Ils officiaient avec les chênes et le gui qui représentent l’autorité spirituelle et la puissance sociale et temporelle. Ils permettaient à l’énergie spirituelle de circuler librement à travers eux, en étant à leur juste place.


Enfin, certains druides étaient reliés aux passages. Les druides croyaient en l’immortalité de l’âme qui était l’essence même de la solidarité entre les morts, les vivants et les futurs vivants. Ce sont eux qui effectuaient les rites de passage de naissance, de mort. Ils étaient des ponts permettant le changement par leur engagement fort dans le vivant.


Et si on acceptait notre héritage ?


En ces temps de planète "en surchauffe", pour ne pas dire en péril imminent, il est plus qu'urgent de préserver le peu de nature qu'il nous reste, de tourner notre regard vers l'intérieur pour être en écho avec "Mère Nature". De se souvenir de nos origines, de préserver notre source de vie. Au-delà de l'urgence écologique, il y a aussi l'urgence psychique, biologique de se retrouver, de respirer, voir, sentir, écouter.


Un clan vous l’aurez compris c’est une famille d’âmes et j’espère que vous aurez su retrouver vos origines druidiques à travers ce que je viens d’exposer.


Et si nous décidions de réveiller la Vieille Foi ?

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